mardi 8 mars 2011

Mon point de vue général et mon expérience :

J'ai participé et organisé quelques soirées sound systems reggae dans la vallée de Chamonix Mont-blanc. Je suis moi même un chanteur de reggae ragga dans l'Imperial music. De plus, je suis secrétaire dans l'association Imperial spécialisée dans l'événementiel pour la jeunesse chamoniarde. Et je n'ai jamais pu retrouvé l'ambiance et la liberté d'un pur sound system illégal dans un événement public et officiel que j'ai pu organiser.
Nous faisions il y a 2 ans des fêtes illégales de 300 personnes dans la forêt avec lumières, sound system et open bar. Je considère que ces fêtes nommées "Big Faya" étaient de véritables zones d'autonomies temporaires avec une folie et une liberté qui l'est impossible de retrouvé dans un concert surveillé et planifié. Malheureusement, rien ne dure et nous avons été stoppé par la police puis par la mairie de Chamonix elle même. Aujourd'hui ils nous est impossible de réorganiser de telles soirées, mais elles ont laissé une trace indélébile dans nos mémoires et celles de ceux qui y ont participé. Le sentiment qu'il n'y a plus de règles, que seule la fête compte et que le lendemain tout disparait pour laisser place à la nature et au calme à nouveau.
C'est pour cela aussi que j'ai choisi le sujet des sound systems pour créer ce blog. Pour analyser l'origine et la destination de ceux-ci et les comparer à mon expérience personnelle. En lisant le livre d'Hakim Bey je peux dire que mon expérience se rapprochait énormément des TAZs et de ma façon de définir le mot liberté à l'heure actuelle. Une liberté qui n'est que tristement temporaire.




RAVANEL Benoît

mercredi 2 mars 2011

Le collectif des sound systems

Le Collectif des Sound Sytems français s’appelait au départ INTERSOUNDZ et a été créé en 2000 par une poignée de sound-systems français et européens qui avaient le désir d’échanger et de partager leurs expériences des free parties par le biais de week-end d’échanges et de concertation et d’un site Internet type forum sur lequel de nombreux débats et réflexions ont été abordés.
Le site était accessible sur intersoundz.3boom.net via un login et mot de passe communiqué uniquement aux membres.
Puis, ce collectif a été rebaptisé « Collectif des Sound-Systems français », en 2001 lors d’un grand rassemblement à Paris de sound-systems conscients de l’importance de se fédérer et de se structurer au lendemain du passage de la loi LSQ pour se faire entendre et défendre leur culture.
Le « Collectif des Sound-Systems français », a créé un groupe de courriel en juin 2001 mis en place par les TTC qui essayèrent de federer les groupes de son du Nord (Freetekno) et ceux du sud (Kanyar)(un mois après la proposition d’amendement de Thierry Mariani) pour favoriser l’échange et le dialogue inter sound-systems. Il s’appelait au départ L663 (en référence au premier texte de loi visant la culture free) puis rebaptisé CollSoundz en 2002 pour être plus en phase avec son but et ses objectifs.



Ce collectif, existant depuis 6 ans, comprend environ 200 sound-systems de toute la France d’environ 15 membres chacun, soit 3500 personnes actives qui drainent un public d’au moins 350 000 personnes sur toute la France et compte près d’un million de sympathisants.
Il s’agit, à ce jour, du plus gros rassemblement officiel de sound-systems en Europe (voire dans le monde) et qui représente au moins 75% des acteurs majeurs du mouvement techno libre et underground et des teufeurs français.
C’est pourquoi le « Collectif des Sound-Systems français » est aujourd’hui la structure la plus importante, organisée et représentative du mouvement techno alternatif français. Sa légitimité n’est plus à prouver.


Source Wikipédia






mardi 1 mars 2011

Des exemples de free parties :


RAVANEL Benoît
                                             


                                     Exemple de blog
                           Exemple de myspace
                            Et le site illegal party

Les nouveaux sound systems illégales (TAZ) : Les free parties :

Ce texte s’élabore autour de deux travaux universitaires, mémoires de maîtrise et de DEA, et de recherches en cours :
"Se rendre dans une free-party, c’est participer à une expérience festive, mais aussi prendre note d’une ambiance spécifique : celle du refus. Une première analyse pourrait écarter cette sensation pour ne voir que l’intérêt évident de ces rassemblements : celui de « faire la fête » entre jeunes. En effet, on y écoute de la musique, on y danse, on s’y amuse entre amis, on y fait des rencontres, on s’y adonne à l’ivresse et à l’exaltation, voire, tout simplement, on y fait des « conneries » en bravant certains interdits. Une « fête de jeunes » pas si éloignée de ce qu’ont toujours recherché les jeunes ?
Pourtant, d’autres caractéristiques requièrent notre attention. La fête est illé- gale et la police est susceptible de faire partie des animations surprises de la soirée. Le lieu de la fête proprement dit est peu aménagé. Pour s’asseoir, il y a le sol, là où l’on se trouve. Quand il pleut, si une bâche a été suspendue devant le mur d’enceinte, c’est un luxe inhabituel. Il est difficile de trouver à boire ou à manger. La musique est incroyablement forte, faite de basses, de rythmes incessants et répétitifs au premier abord, de bruits de machines et de sons métalliques. Des chiens déambulent au milieu d’un entrelacs de véhicules de tout standing, dont une importante minorité est constituée de fourgons permettant de voyager à plu- sieurs et dans lesquels on peut dormir, voire habiter tout simplement. L’ivresse est obtenue, en plus de l’alcool traditionnel, au moyen de produits illicites.


D’autre part, les « teufeurs », tels qu’ils se nomment eux-mêmes, font montre au détour des discussions de critiques acerbes, catégoriques, du monde dans lequel ils sont obligés de vivre. Ils dénoncent les travers de la « Société », les contraintes que le « Système » exerce sur tout un chacun, l’absence de liberté fla- grante qui les frappe, etc. Les forces de l’ordre sont méprisées, les représentantspolitiques raillés et accusés de manipuler et d’instrumentaliser les individus. Les interprétations et critiques varient sensiblement d’un participant à l’autre, mais sont toujours présentes. De plus, ces discours ne sont que très rarement unifiés en un ensemble construit et prospectif de ce qui devrait être.
Enfin, et surtout, cette fête de jeunes comme les autres, avec tout ce qu’elle véhicule, prend, pour nombre de participants, la forme d’un mode de vie. L’expérience vécue lors des teufs dépasse ce contexte ponctuel et envahit la vie quoti- dienne. Celle-ci est alors organisée autour de cette activité spécifique et de ces centres d’intérêts : la musique, les produits psychotropes, la collecte d’information concernant la tenue des fêtes, le partage de temps en commun hors du contexte festif, le maintien des réseaux relationnels nécessaires à l’appartenance au milieu.
On le voit, la free-party forme pour certains participants un fait social total et pour d’autres un pôle d’attraction qui offre un positionnement particulier dans la société. Or une composante transversale essentielle de cet univers est la condamnation de la « Société ». Se pose ici la question du sens et du rôle d’une opposition radicale à la société dans l’identité d’un groupe culturel jeune centré sur une pratique festive."
Séverin DUPOUY


Le lien : Rôle de la symbolique contestataire dans l'agrégation d'une culture jeune. Le cas des free-parties.



On le voit bien, les TAZs d'aujourd'hui sont les free parties par leurs aspects imprévisible, illégale, festif, revendicatoire, et surtout libre.

Un bon exemple de sound system moderne à l'ancienne :

Un camion à l’énergie solaire pour des concerts itinérants :
« Son nom : l’Eco-Truck. Son originalité : la possibilité d’organiser des concerts partout sans avoir besoin de se brancher sur le réseau électrique grâce à un équipement complet de panneaux photovoltaïques. Le premier « sound system » à l’énergie solaire »
Dans l’Ariège (région Midi-Pyrénées), trois amis ont eu une idée lumineuse : créer un camion bardé de panneaux solaires capable de générer assez de courant pour alimenter tout un concert. Histoire de pouvoir se produire n’importe où de manière écologique. Et sans frais d’électricité !
Son nom : l’Eco-Truck. Son originalité : la possibilité d’organiser des concerts partout sans avoir besoin de se brancher sur le réseau électrique grâce à un équipement complet de panneaux photovoltaïques. Le premier « sound system » à l’énergie solaire, en somme. Son concepteur : Irénée Légeret, un musicien verniollais. Cet Ariègeois avait déjà fait preuve de beaucoup d’imagination deux ans auparavant en créant un triporteur (tricycle muni d’une caisse pour le transport de marchandises) plutôt insolite : équipé d’un panneau solaire, il pouvait alimenter un ampli de guitare.
Avec son invention, il avait animé les pistes de ski des stations alpines durant l’hiver dernier. Puis il a vu plus grand. Pour cela, il a fait appel à un ami : Nicolaï Gaillard, patron de la société Energy Prod, spécialisée dans la fabrication de panneaux photovoltaïques. Quelques temps après, le projet est sur papier : étude de faisabilité, besoins en énergie nécessaires, matériels requis,… tout est pensé. Un brevet est même déposé pour protéger l’idée.
De l’électricité pour 10 heures de son !
Aujourd’hui, le camion est prêt pour partir en tournée. Capable de stocker l’énergie solaire, il dispose d’une surface totale de panneaux de 40 m2. Ces derniers, au nombre de 36, sont en mesure de produire pas moins de 15 kW durant 10 heures, soit une puissance globale de 150 000 kW/h. Le courant restitué est de 230 volts. Un panneau situé sur le toit du véhicule permet de recharger les batteries sur la route. Et à l’intérieur, six packs de 12 éléments de batterie sont installés, couplés à une série de transformateurs, pour une puissance de sortie de 18 kW.
Avec Grégory Busuttil, qui assure la promotion (Cotton Prod), les trois Ariègeois vont maintenant démarrer « Planète Eco Tour ». Avec une première date qui risque fort d’être remarquée : la fête de la Musique à Paris, le 21 juin prochain. Ils seraient également en pourparlers avec la radio NRJ pour effectuer une tournée d’été. Les premières marches de la gloire…
Je considère que ce camion est un exemple parfait de sound system comme on n'en fait plus. Le côté nomade et festif lui donne son caractère de TAZ et le côté écologique est plus que d'actualité.  


RAVANEL Benoît

Les sound systems aujourd'hui :


Le terme de sound system a subit des modifications au cours de son histoire après son exportation de Jamaïque. Du coté du reggae (car c'est la base des vrais sound systems), peut de sound systems ont conservés la formation initiale et l'on retrouve généralement un selecta accompagné d'un mc et, selon les sounds, d'un ou plusieurs chanteurs. Mais le terme sound system n'a plus le même sens : il s'agit aujourd'hui de groupes de reggae qui se font appelé "sound system". Nottament pour montrer le faite qu'ils chantent et diffusent de la musique comme des DJs et non avec des instruments (acoustique). Des exemples de sound systems : Massilia sound system, imperial sound system (mon propre sound system), Jam Jah sound system, Jah Shaka sound system, Ice Palm Sound.

Voici une vidéo du CHX sound system (originaire de Chamonix Mont-Blanc tout comme moi).

RAVANEL Benoît



vendredi 25 février 2011

Qui sont les adeptes des TAZs et des sound systems :




Au départ les adeptes des sound systems jamaïcains des années 50 étaient la population des rues de Kingston. Il s'agissait de personnes sédentaires tout à fait banales et classiques : le peuple jamaïcain.
Aujourd'hui, on peut constater que les adeptes des TAZs et de des free parties (genre de sound system que j'aborderai dans un autre article) sont un type de personne assez bien défini :
1- La bande : On peut considérer que les individus forment une bande. A l'opposé de la famille "classic", la bande est ouverte par affinités aux initiés. Il s'agit d'un groupe autonome qui n'appartient pas une hiérarchie plus grande. Elle fait partie d'une structure horizontale (la notion d'égalité). Une sorte de famille élargie liée par des affinités spirituelles.
2- Les adeptes possèdent aussi une importante culture de la fête. Pour eux, il s'agit de mettre en commun leurs efforts pour parvenir à leurs désirs mutuels : le fait de faire un type de fête, ou d'événement particulier (banquet, sound system, orgie,...). On peut les percevoir comme une "union d'égoïstes" comme l'a dit Stirner mais on constate surtout qu'il y a ici une entraide mutuelle. Ces individus sont donc unis.
3- Les adeptes sont nomades. Car le nomadisme est le signe de la liberté et il correspond particulièrement bien à la pratique des TAZs. 



RAVANEL Benoît